Nous sommes des millions en France à lire des mangas, et ce souvent depuis notre plus tendre enfance.
Mais la vérité est qu’au-delà d’un simple nom annoté sur le dos d’une couverture, peu d’entre nous savent qui sont véritablement les auteurs de leurs mangas favoris.
Avec cet article, nous allons nous intéresser à ces personnes de l’ombre que sont les auteurs de mangas ainsi qu’à leur travail et à leurs fortunes bien sûr !
Découvrez enfin les visages ainsi que des anecdotes sur ceux qui se cachent derrière vos mangas préférés !
Des personnalités très discrètes
Très souvent discrets, les auteurs de mangas dévoilent rarement leurs vies privées. À l’inverse des chanteurs ou des acteurs, on les voit rarement donner des interviews ou publier des détails sur leur vie privée sur les réseaux sociaux.
De plus, comme tout bon fan du Japon le sait, la culture nippone est empreinte d’humilité. Il est donc normal au Japon que même les célébrités restent des personnes discrètes.
Que ce soit les mangakas ou les autres artistes, rares sont ceux qui se mettent en avant publiquement. Tous cherchent à protéger leurs vies perso et honnêtement on les comprend bien !
La difficile vie de mangaka
Il faut ajouter à ça que le travail de mangaka est particulièrement éreintant et que la cadence rapide de production des mangas au Japon fait qu’ils ont peu de temps pour arpenter les plateaux de télés et les podiums. Beaucoup ont d’ailleurs de nombreux assistants et plumes secondaires pour les aider à tenir les délais souvent infernaux.
Tout ceci explique pourquoi les mangakas sont si peu enclins à profiter de leur célébrité au grand jour.
Une autre chose importante à noter c’est que contrairement aux auteurs de romans classiques, les mangakas sont directement assujettis aux ventes des magazines hebdomadaires dans lesquelles ils sont publiés avant de paraitre en volumes reliés.
Donc même avec une série à succès sur le CV, il n’est pas rare que de puissants mangakas essuient des échecs avec un nouveau projet et beaucoup finissent par se retrouver associé pour toujours à leur manga principal. Comment ne pas rester humble en sachant cela !
C’est le cas notamment de Masashi Kishimoto qui après Naruto, a lancé un nouveau manga en 2020, Samurai 8 : The Tale of Hachimaru. Il a cependant dû être arrêté après seulement 5 volumes face au manque d'intérêt de la part des lecteurs.
Contrairement aux auteurs de romans, il est curieusement assez rare pour un mangaka ayant connu un énorme succès de connaître une seconde fois un fort succès avec une autre série. Et vous allez vous en rendre compte en lisant la suite de cet article.
Mais assez parlé, passons à notre sélection d’auteurs !
Hiromu Harakawa (1973) C’est l’auteure du manga à succès FullMetal alchemist. Son nom de naissance est Hiromi, mais pour passer inaperçue, elle utilise le pseudonyme masculinisé Hiromu Harakawa car son manga appartient à la catégorie des shonen, destinés à un public masculin adolescent.
C’est une personnalité extrêmement discrète qui n’a quasiment jamais montré son visage en public même lors d’interviews télévisées. Elle se cache constamment derrière le personnage d’une vache qu’elle a elle-même dessinée comme dans la vidéo ci-dessus. C’est un animal qui lui tient à cœur car elle a grandi dans une laiterie à Hokkaido et on retrouve régulièrement ses personnages de vaches dans ses œuvres.
Fortune : 44 millions d'euros, ce qui est une belle somme pour une auteure dont le succès a principalement reposé sur une seule série à succès.
Ses principales œuvres : Fullmetal Alchemist, Silver Spoon, Hero Tales, The Heroic Legend of Arslan.
Masashi Kishimoto (1974) : C’est l’auteur de l’incontournable shonen Naruto et de sa suite Boturo ! Fan de Dragon Ball, il a longtemps été inspiré dans sa jeunesse par le dessin et le manga mais il a tout de même hésité toute sa jeunesse sur la voix professionnelle à suivre.
En 2007 à l'âge de 32 ans seulement, Masashi Kishimoto était le deuxième mangaka le plus taxé du Japon, avec 178,4 millions de yens (près d'un million d'euros) d'impôts !
Fait amusant, Masashi Kishimoto a un frère jumeau, Seishi Kishimoto, également mangaka et auteur de Satan 666 et de Blazer Drive. Les deux ont souvent été confondus et parfois même accusés de se copier l'un l'autre !
Ses principales œuvres : Naruto, Boruto.
Fortune : Surprenamment, malgré le succès de son manga Naruto, véritable poule aux œufs d’or en termes de produits dérivés, le mangaka ne se classait “que” numéro 6 en termes de fortune parmi les mangakas les plus riches de son pays avec une fortune estimée entre 17 et 21 millions d’euros.
Eiichiro Oda : Il est l’auteur du monumental manga One Piece. Comme de nombreux autres auteurs de mangas à succès (dont certains dans cette liste), il n’avait pas prévu un tel succès pour son manga et avait prévu de le finir en 5 ans. Commencé en 1997, One Piece est le premier manga de Eiichirō Oda et il est toujours en cours de parution.
Ses principales œuvres : One Piece et deux Crossover One Piece avec Dragon Ball (Cross Epoch) et Toriko (Taste of the Devil Fruit).
Fortune : Sa fortune personnelle est estimée à environ 170 millions d'euros ce qui fait de lui le mangaka le mieux payé au Japon depuis que la profession existe ! Rien d'étonnant ici car One piece est le manga le plus vendu au monde avec ses presque 100 tomes et ses 470 millions de volumes écoulés !
Hajime Isayama : L’auteur du manga à succès l’Attaque des Titans est encore assez jeune puisqu’il n’a que 34 ans ! Et étant donné que sa première œuvre est déjà un succès international, il n’a eu que peu de temps pour se consacrer à d’autres projets d’importance.
Il a toujours voulu travailler comme mangaka et dès ses 20 ans, il commence déjà à travailler sur son premier projet malgré le fait que son père se soit opposé au fait qu’il choisisse cette voix professionnelle. Il est l'un des rares mangakas à tenir un blog personnel où il a d'ailleurs annoncé fin 2018 s'être marié avec l'une de ses fans.
Ses principales œuvres : L'Attaque des Titans et Birth Of the Livai, une origin story d’un des personnages principaux de l'Attaque des Titans.
Fortune : Entre 38 et 42 millions d’euros, ce qui est plutôt impressionnant pour un artiste qui n’a techniquement produit que deux séries de mangas sur la même histoire.
Akira Toriyama : Le créateur de Dragon Ball est allergique aux médias comme ses pairs et vit presque comme un ermite. Il l’avoue lui-même, il “n’est pas sociable” et préfère s’isoler. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il vit à la campagne et donne rarissimement des interviews filmées. Celle ci-dessus date un peu comme vous pouvez le voir car la présentatrice ne le présente même pas encore comme l'auteur de Dragon Ball mais simplement de Dr. Slump !
Sa femme est aussi mangaka et même si elle l’a aidé dans son travail, elle n’a pas connu le même succès de son mari. Fait amusant, l’un de ses fils s’appelle Sasuke mais il ne s’est pas inspiré de Naruto car son fils est né en 1987, bien avant la parution du premier volume de Naruto.
Ses principales œuvres : Dr. Slump, Dragon Ball et Dragon Ball Z.
Fortune : 38 millions d'euros, ce qui parait une fois encore bien peu comparé à l’impact culturel énorme de la franchise et aux presque 300 millions de volumes qu’il a vendu rien qu’avec Dragon Ball, sans compter les innombrables produits dérivés.
Il y aurait encore de nombreux autres mangakas à présenter, car beaucoup ont des parcours intéressants. On aurait aimé vous parler d'Atsuko Nishida par exemple, la créatrice de Pikachu et de tant d'autres Pokémon. Mais elle reste tellement à l'écart des médias qu'il n'existe qu'une seule photo connue d'elle et il y a très peu d'infos publiques sur sa vie privée !
Finalement la meilleure façon de mieux connaitre ces auteurs très pudiques reste peut-être après tout de lire leurs œuvres. Car tous ont intégré dans leurs récits des éléments et des faits basés sur leurs vies personnelles.
Que ce soit des anecdotes ou des faits marquants, ils en disent autant sur eux que des posts sur les réseaux sociaux et cela reste après tout la meilleure façon qu’ils ont de révéler leurs personnalités à leurs fans à travers le monde.