La mode japonaise est non seulement extrêmement appréciée dans son pays d’origine, mais grâce aux efforts de créateurs de mode japonais réputés, elle est populaire partout dans le monde. Ces maisons de mode ont conquis Paris, la capitale de la mode et le monde entier.
Dans cet article, découvrez tout ce qu’est la mode japonaise, comment elle s’est développée et comment les créateurs de mode japonais ont eu un impact sur le monde.
De l’ère Heian à Paris
La mode japonaise a parcouru un long chemin, incorporant divers éléments des vêtements chinois et occidentaux, qui se sont mélangés harmonieusement avec ses styles traditionnels.
Le kimono trouve ses origines dans la période Heian (VIIIe – XIIe siècle) quand le Japon a connu ce qu’on appelle l’Âge d’Or. À cette époque, la culture japonaise prospère avec l’art, la poésie et les compétences artisanales.
D’une simple nécessité quotidienne, le vêtement est devenu quelque chose de plus important, mettant l’accent sur la richesse et le statut. Cette période peut être légitimement considérée comme la naissance de la mode japonaise. Plus tard, l’ère Heian est devenue une source d’inspiration pour les créateurs de mode japonais.
Pendant l’ère Heian, le Japon a emprunté des éléments de la culture chinoise, menant à la popularité d'une tenue élégante chez les aristocrates japonais. Cette tenue, appellée « junihitoe », était un kimono sans doublure, fabriqué à partir de plusieurs couches de soie chinoise appelée « hinu ». La mode de cette époque dictait que plus une femme était riche et influente, plus de couches aurait son junihitoe.
Rouge, jaune et vert étaient les couleurs les plus populaires pour cette tenue, une palette de couleurs qui sera plus tard volontairement utilisée par le créateur Kenzo Takada. Le nombre de couches du junihitoe pouvait varier de 7 à 40 et était incroyablement lourd et inconfortable. Dans le futur, Rei Kawakubo empruntera cette idée de plusieurs couches de tissu pour ses vêtements, car, comme dans la mode aujourd’hui et il y a mille ans, des sacrifices sont souvent nécessaires !
Plus tard, les femmes japonaises ordinaires ont porté le « kosode » : un kimono en coton à une seule couche qui était beaucoup plus simple, léger et confortable. Pendant la période Edo, des variations masculines du kosode sont apparues, et il est considéré comme le précurseur du kimono moderne.
Ce n’était pas aussi extravagant et élégant que le « junihitoe », mais c’était beaucoup plus pratique. Traditionnellement, les motifs vifs et reconnaissables du kimono étaient peints à la main avec des teintures, et ce n’est qu’au milieu du XXe siècle que des méthodes d’impression en usine ont été adoptées.
Peu à peu, la mode occidentale a commencé à dominer le marché du vêtement japonais. Les jupes, blouses, robes et pantalons ont progressivement remplacé la tenue traditionnelle, en raison de leur fonctionnalité.
Après la Seconde Guerre Mondiale, les créateurs de mode japonais ont commencé à travailler activement avec ces concepts occidentaux, en leur donnant un goût distinctement japonais. Dans les années 1970, le créateur de mode japonais Kenzo Takada s’est lancé dans un voyage pour conquérir la capitale de la mode européenne – Paris.
Les deux visages de la mode japonaise
La mode japonaise moderne se compose de deux visages, deux facettes qui se mélangent parfois :
- Vêtement traditionnel japonais (Wa-fuku) : cette catégorie de vêtements comprend des articles étroitement associés à la culture japonaise. Des formes variées de kimono, yukata, haori, sandales et plus encore. Bien que le wafuku ait été autrefois porté en tant que tenue quotidienne, il a été remplacé par les vêtements occidentaux pour le port quotidien. Le kimono et le yukata sont maintenant portés surtout dans des occasions spéciales, festivals, cérémonies et dans les ryokans.
- Vêtement occidental (Yô-fuku) : Le vêtement de style occidental est arrivé au Japon au tournant des XIXe et XXe siècles. À partir de la deuxième moitié du XXe siècle, le style s’est solidement établi dans les garde-robes des Japonais, soucieux de la mode. Le quartier d’Harajuku, à Tokyo, y est devenu le symbole de la mode japonaise et englobe une multitude de styles urbains différents.
La fusion de styles traditionnels et occidentaux, souvent observée dans la mode japonaise contemporaine, démontre l’adaptabilité et la créativité des créateurs japonais et des enthousiastes de la mode. Cela fait du Japon un pôle de la mode mondiale connu pour son innovation et ses styles éclectiques.
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Plusieurs marques japonaises sont facilement reconnaissables dans le monde aujourd’hui. Elles proposent à la fois des articles prêts-à-porter populaires et des vêtements haute couture conçus par des créateurs japonais réputés.
Examinons de plus près quelques-unes de ces marques de mode japonaise célèbres :
- KAPITAL : Connue pour ses designs inspirés du denim et du workwear, KAPITAL mélange le savoir-faire japonais à l’esthétique américaine vintage, créant des vêtements uniques et recherchés.
- Supreme : À l’origine une marque de skateboard, Supreme est devenue l'icône internationale du streetwear, collaborant avec plusieurs artistes et créateurs et produisant des collections très prisées.
- BAPE (A Bathing Ape) : BAPE est connue pour ses créations streetwear audacieuses et distinctes, arborant des motifs de camouflage et son emblématique logo de singe. C’est une marque de premier plan dans la scène de la mode urbaine.
Ces marques ont joué un rôle essentiel dans la formation du panorama global de la mode et continuent à influencer les tendances et les styles partout dans le monde.
Mais plus important encore, derrière ces marques mondialement connues, il y a ces créateurs de légende qui continuent de révolutionner la mode.
Kenzo Takada : innovation et excentricité
« Mon style est la destruction de la haute couture » - Takada Kenzo
Pour les passionnés de la mode japonaise, le nom Kenzo Takada est emblématique, car il a été le pionnier de la mode japonaise en Europe. Travailler dans le design de mode féminine à Paris a toujours été son rêve. Au milieu des années 1960, le jeune créateur de mode japonais Kenzo s’y installa pour commencer son aventure créative. Louant un petit appartement à Montmartre, il a fait ses premiers pas à la recherche du succès. Pendant cette période, il travaillait en tant que designer freelance pour plusieurs marques parisiennes. Cette expérience a été très réussite, et en 1970, Kenzo a ouvert son propre magasin, qu’il a appelé « Jungle Jap ».
En 1970, le jeune Kenzo Takada a décoré son premier magasin, Jungle Jap, à Paris dans le style de sa peinture préférée d’Henri Rousseau, « Le Rêve ». Le nom « Jungle Jap » a été créé à partir d’un petit nom donné au créateur par ses collègues français – ils le surnommait « Jap » (Japonais). De plus, Kenzo avait une profonde affection pour les thèmes de la jungle. Sa peinture préférée, qui a inspiré la création de beaucoup de ses pièces, c’était « Le Rêve » d’Henri Rousseau, représentant une fille dans la jungle aux côtés de tigres.
Plus tard, le tigre est devenu l’un des symboles de la marque, et son image peut être trouvée sur de nombreux articles des collections de Kenzo. Le célèbre créateur de mode japonais a également lancé une collection caritative appelée « Rare Stripes », dont les recettes sont versées à un fond de conservation des tigres.
Les vêtements de Kenzo étaient connus pour leur design excentrique, qui a été considéré avant-gardiste pour son époque. Ils présentaient des couleurs vives avec le vert et le rouge comme teintes dominantes, des motifs inspirés de la jungle et des formes innovantes, ces designs peuvent avoir semblé inhabituels au public, mais ils ont rapidement gagné en popularité.
Dans les années 1980, Kenzo est entré dans le marché américain sous le nom de marque « Kenzo », car le nom « Jungle Jap » était considéré comme raciste aux États-Unis. Sous cette marque, le créateur a fait de l’histoire en la transformant dans une maison de couture à part entière basée à Paris. Cette maison de couture fabrique non seulement des vêtements, mais propose également des accessoires, des cosmétiques et des parfums.
Le mannequin sur la couverture du magazine français Elle, en 1970, porte la robe florale emblématique de Kenzo Takada (à gauche) et sur le côté droit on voit le logo reconnaissable de la marque avec un tigre.
Dans la création des vêtements, Kenzo Takada préférait les silhouettes larges et amples en détriment des vêtements ajustés. Il évitait d’utiliser des fermetures éclair, expérimentait avec les formes et combinait des vêtements japonais traditionnels avec des styles occidentaux.
Il a, par exemple, fusionné le kimono et les manteaux courts. Le style de Kenzo Takada est souvent décrit comme de la couture déstructurée à cause de son désir de briser les principes traditionnels de la haute couture, de désassembler des vêtements de diverses cultures en éléments et de les combiner dans ses tenues. Le designer a créé des vêtements tricotés, des vêtements à manches courtes et a aussi fusionné l’esthétique des vêtements pour enfants avec la mode pour adultes.
Vêtements Kenzo TakadaÀ partir de 19 000 ¥
Les vêtements de Kenzo sont audacieux et rassemblent des éléments de divers styles culturels. Le créateur japonais avait un penchant pour le transfert des couleurs des kimonos et des vêtements arabes sur les vêtements occidentaux. Cette approche simple mais innovante a produit des tenues uniques et distinctives qui ont rapidement séduit à la fois les célébrités et le grand public.
Kenzo Takada a été un des pionniers qui a commencé à vendre des vêtements prêt-à-porter pendant ses défilés de mode. Cela a permis aux participants non seulement d’apprécier de la haute couture conceptuelle, mais aussi d’acheter des pièces prêtes à porter sur place.
Kenzo Takada a été également un des pionniers qui a transformé ses défilés de mode dans de vrais spectacles. Il vendait des billets pour ces événements, tout comme des représentations théâtrales. Il organisait des défilés de mode sous des chapiteaux de cirque, et faisait même des apparitions devant le public, parfois en montant sur un éléphant.
Outre ces performances vibrantes, Kenzo Takada a introduit l’idée au sein de la communauté de la mode que la mode est une forme libre de l’expression de soi, et les individus devrait s’habiller d’une manière qui leur plaît.
En 1993, Kenzo Takada a décidé de vendre sa marque au groupe LVMH tout en restant le designer jusqu’à 1999. Même après son départ, la marque Kenzo continue d’être un acteur principal dans le monde de la mode japonaise, grâce aux contributions inestimables de ce grand créateur japonais, dont le nom est à jamais gravé dans la capitale de la mode du monde.
Yohji Yamamoto : structure et sophistication
« Le noir est à la fois modeste et noble. Il est sans effort, confortable et en même temps mystérieux. Mais surtout, le noir est un message pour les autres : je ne te dérange pas, et tu ne me déranges pas » - Yohji Yamamoto
En effet, la philosophie de la marque Yohji Yamamoto met en avant la couleur noire. Le réputé créateur de mode japonais travaille principalement dans cette palette de couleur. Ce choix a été directement influencé par l’enfance difficile du designer – il a vécu la guerre, perdu son père pendant cette période et survécu aux bombardements de Tokyo. Dès que sa mère est devenue veuve à l’âge de 27 ans, elle n’habillait qu’en noir. Sa mère est devenue la personne la plus importante dans la vie de Yohji et un exemple de femme ayant besoin de protection de ce monde hostile, ce qui a influencé profondément sa vision du monde et son travail postérieur en tant que créateur de mode.
Yohji Yamamoto a grandi à Tokyo dans le quartier de Kabukicho, connu pour l’industrie du divertissement, et il avait une aversion marquée pour la mode des femmes locales, qui s’habillait comme des poupées pour plaire aux hommes. Le créateur de mode était déterminé à ce que ses vêtements soient différents – ils protégeraient les femmes et leur donneraient la liberté d’expression personnelle plutôt que d’attirer une attention inutile.
C’est pourquoi vous ne trouverez pas des pièces ajustées ou mettant en valeur la silhouette dans ses collections. Des silhouettes amples, des coupes non-conventionnelles, des formes éclectiques et l’élégante couleur noire sont devenues la signature du designer. Il aime aussi habiller les femmes dans des vêtements d’homme, créant des collections de style unisexe. Les vêtements de Yohji Yamamoto cachent délibérément les formes du corps et les figures, dans le but de protéger les femmes des regards des autres.
Vêtements Yohji YamamotoÀ partir de 9 000 ¥
Tout comme Kenzo Takada, dans les années 1970, Yohji Yamamoto a essayé de laisser son empreinte à Paris. Il a présenté sa collection aux côtés de Rei Kawakubo, mais il n’a pas eu de succès dans sa première tentative. L’exigeant public parisien a qualifié les silhouettes strictes et la couture non-conventionnelle des créateurs japonais de « Hiroshima chic » ou même des vêtements pour les réfugiés.
En retournant au Japon, le créateur a eu un accueil beaucoup plus chaleureux. Le public japonais appréciait son style minimaliste et structuré qui se démarquait de la concurrence colorée et extravagante. C’est ainsi que Yohji Yamamoto est devenu l’un des représentants de premier plan du déconstructivisme japonais dans la mode.
La collaboration de Yohji Yamamoto avec Adidas a changé la façon dont on voit la mode sportive. Le créateur trouvait la mode sportive traditionnelle peu attrayante et sa collection appelée Y-3 visait à changer cette perception. Si vous recherchez de la mode sportive élégante ou si vous aimez le style athleisure, vous pouvez choisir des articles de ce designer japonais avez ZenMarket.
La ligne sportive Y-3 de Yohji Yamamoto en collaboration avec Adidas propose des vêtements qui s’ajustent à la perfection au concept unisexe. Que ce soit pour les femmes ou les hommes, il ne s’agit pas de la mode criarde excentrique, mais plutôt d’une manière élégante de se protéger du monde intrusif.
Rei Kawakubo : style avant-gardiste
« De plus en plus, les machines font des tissus uniformes, des textures sans défaut. J’aime bien quand il y a quelque chose qui ne va pas, qui n’est pas parfaite. Le tricot à la main est le meilleur moyen d’atteindre cet objectif. Comme ce n’est pas toujours possible, nous desserrons parfois les vis de la machine ici et là pour qu’elle ne fasse pas exactement ce qu’elle est censée faire. » - Rei Kawakubo
Les créations de Rei Kawakubo sont de l’avant-gardisme pur, adoptant les formes les plus diverses et fantaisistes. Ses designs diffèrent de la mode conventionnelle européenne : des formes fluides, des parties de vêtements qui ne sont pas conformes aux proportions réalistes, des ourlets chaotiques, des tailles non-définies et une couture non-conventionnelle font des œuvres de Rei Kawakubo un Graal pour les fans de l’esthétique wabi-sabi japonaise. L’une de ses œuvres les plus reconnaissables est un pull en tricot noir avec des trous, qu’elle appelle de la dentelle. Rei Kawakubo a été l’une des premières à lancer la tendance des vêtements déchirés.
Le concept de wabi-sabi suggère que la beauté n’est pas parfaite, pratique ou fonctionnelle, tout comme les créations de Rei Kawakubo : quelques-unes manquent délibérément d’éléments vestimentaires importants ou laisse des coutures non-recouvertes. Ses robes sont souvent faites de plusieurs couches de tissu, tout comme le junihitoe japonais traditionnel.
En outre, les vêtements peuvent être délibérément déchirés ou ornés de trous à des endroits saillants : c’est ainsi que Rei Kawakubo transmet l’idée, que dans le bouddhisme japonais s’appelle Mu (無), ou le « néant » : le sens est que le sens est absent. Rei Kawakubo expérimente avec des coupes non-conventionnelles et enlève intentionnellement certains éléments familiers des vêtements, comme les manches.
Le nom « Comme des Garçons », sous lequel Rei Kawakubo lance ses créations, exprime parfaitement la philosophie de la marque visant à l’unisexe et à la neutralité de genre.
Marque Comme des GarçonsÀ partir de 7 500 ¥
Le design avant-gardiste de Rei Kawakubo est inspiré par un engagement à la neutralité de genre. Dans un certain sens, les approches de Rei Kawakubo sont similaires à celles de Yohji Yamamoto, mais elle préfère un design beaucoup plus avant-gardiste.
Rei Kawakubo est une véritable innovatrice dans le monde de la mode, et ses innovations dans l’industrie de la mode vont au-delà des vêtements. Elle est aussi impliquée dans la parfumerie, créant des fragrances basées sur des odeurs que personne n’avait utilisé auparavant. Que diriez-vous de parfums qui sentent la cendre, le métal ou le caoutchouc brûlé ?
L’étendue de l’imagination de Rei Kawakubo ne connaît pas de limites, pourtant dans sa vie personnelle, elle demeure extrêmement mystérieuse et privée, apparaissant rarement dans ses propres défilés de mode. À son avis, elle crée des vêtements pour des femmes autonomes qui s’habillent comme elles veulent et ne se soucient pas de savoir si cela plaît aux autres. Les notes d’indifférence, d’asymétrie élégante et de chaos attrayant sont les points marquants du style de Rei Kawakubo, qui font d’elle un génie reconnu et innovateur aux yeux de nombreux admirateurs de la mode japonaise et des passionnés de la mode dans le monde entier.
Issey Miyake : design expérimental
« Le but à partir duquel je commence est l’idée d’utilisation. Ce n’est pas du recyclage ; c’est de la ré-utilisation » - Issey Miyake
Tous les créateurs de mode japonais réputés sont en train de changer le monde de la mode en la rendant plus diversifiée. Issey Miyake est l’un des principaux innovateurs de la mode qui a misé sur la technologie, expérimenté audacieusement avec des méthodes de production de vêtements et initié la tendance de la conscience écologique dans la mode. Son souci s’étendait au-delà de l’apparence des vêtements pour englober la manière dont les processus de leur production contribuent au bien-être de l’environnement.
Son compromis avec la nature est reflété dans les collections de vêtements fabriqués à partir de matériaux respectueux de l’environnement et recyclés tels que le métal, le plastique, le caoutchouc et le papier. Des matériaux non-conventionnels et atypiques de la haute couture font partie de ses créations, ainsi que des tissus uniques développés par son propre centre de recherche.
Les vêtements plissés sont le style emblématique d’Issey Miyake. Issey Miyake adhère à la philosophie du « morceau unique de tissu ». Pour créer de bons vêtements, il est important de suivre la création du tissu depuis le tout premier fil. La boutique de la ligne de vêtements d’Issey Miyake, Pleats Please, est entièrement fabriquée à partir de l’aluminium obtenu de vieilles voitures recyclées. De plus, Pleats Please expérimente avec la technique préférée d’Issey Miyake – le plissage – et l’applique à plusieurs types de tissus.
Le plissage suppose la décoration des vêtements avec des plis qui ressemblent à un accordéon ou à un zigzag. Dans sa recherche de praticité et de facilité d’entretien pour les vêtements plissés, Issey Miyake a conçu une technologie spéciale de plissage qui utilise la vapeur. Grâce à cette innovation, des vêtements exquis peuvent être lavés comme des vêtements ordinaires sans craindre de les endommager ou de perdre leur forme. L’une des pièces les plus connues du créateur dans la ligne Pleats Please est la tunique plissée représentant « La Grande Vague de Kanagawa » de Hokusai.
Une de ses œuvres plus connues est le col roulé noir de Steve Jobs, que Jobs portait tous les jours. En dépit de la conviction d’Issey Miyake que les vêtements doivent être pratiques et confortables, il pense aussi qu’il n’y a aucune raison de limiter le flux de l’imagination – les tenues doivent être vibrantes et inspirantes.
Cela est évident dans les couleurs expressives, les formes audacieuses et les coupes non-conventionnelles de ses vêtements, qui, malgré leur excentricité, demeurent faciles à entretenir. De plus, le couturier combine l’esthétique des vêtements japonais traditionnels avec les styles occidentaux dans ses pièces. Les tenues d’Issey Miyake impressionnent par leur créativité, diversité de formes et références à l’art mondial et aux traditions japonaises. La créativité du designer est multidimensionnelle ; il est connu à la fois pour des vêtements extravagants et simples.
Dans les vêtements d’Issey Miyake, les silhouettes de yukata sont souvent réinterprétées de manière ludique. Un concept important dans la philosophie de la mode du designer était que les vêtements sur une personne ne devraient pas avoir une forme statique ; ils devraient être fluides et flexibles. C’est d’ici que son amour pour les plissages et les silhouettes lisses et ondulantes provient. Issey Miyake estime que les vêtements doivent être dynamiques et bouger avec la personne qui les porte.
Pour ses vêtements fantaisistes aux formes abstraites diversifiées, il utilise souvent des armatures en fil, des revêtements métalliques et des tissus stylisés pour ressembler à du papier froissé. Parmi ses autres innovations, on conte les vêtements à construction tridimensionnelle sans couture, souvent appelés de « vêtements origami », et le sac Bao Bao composé de panneaux triangulaires en plastique. Outre les vêtements, la maison de mode Issey Miyake est connue pour ses parfums et ses montres.
Vêtements Issey MiyakeÀ partir de 8 000 ¥
Hiroshi Fujiwara : le « Parrain d’Harajuku »
« Je crois au pouvoir de la collaboration. Il s’agit de réunir des mondes différents pour créer quelque chose d’unique » - Hiroshi Fujiwara
Hiroshi Fujiwara est un fashionista, musicien, DJ et célèbre designer connu sous le surnom de « Parrain d’Harajuku ». Fujiwara est né à Ise et a déménagé à Tokyo à l’âge de 18 ans, où depuis lors, il s’est fait remarquer dans la scène de la mode urbaine.
Hiroshi Fujiwara est un influencer japonais de mode et de musique. Il a été inspiré par le punk rock et le DJing lors de ses voyages à Londres et à New York dans les années 1980. Au Japon, il a remarqué un décalage entre la mode haute couture et la culture urbaine. Il a commencé à mixer avec ses propres disques et a fondé la ligne de vêtements Goodenough en 1989, qui est devenue populaire à Harajuku. Fujiwara a aussi aidé à ouvrir un magasin appelé Nowhere, proposant du streetwear et des marques internationales.
Il exerce une influence importante sur la mode urbaine japonaise et la culture mondiale du streetwear. Fujiwara est connu pour son travail dans la création de mode et ses collaborations avec diverses marques, dont Nike, Fragment Design et Moncler. Il a joué un rôle essentiel dans le changement du style urbain japonais en rendant des articles simples comme les t-shirts et les baskets à la mode.
Vêtements Hiroshi FujiwaraÀ partir de 3 000 ¥
Il est resté influent pendant plus de 20 ans et a travaillé avec des marques de luxe et de renom comme Louis Vuitton, Beats by Dre et Starbucks. Son site web, Honeyee.com, est un pôle populaire pour la mode urbaine en ligne. Ses contributions au streetwear et son sens de style unique en ont fait une figure respectée dans l’industrie de la mode.
Hanae Mori : élégance, féminin et haute couture
« La mode est comme la nourriture ; on ne devrait pas se limiter au même menu » - Hanae Mori
Hanae Mori a été une créatrice de mode japonaise renomée connue pour ses pièces élégantes et intemporelles. Elle a étudié au prestigieux Bunka Fashion College à Tokyo, où elle a perfectionné ses compétences de design. En 1951, elle a ouvert sa première boutique à Tokyo, lançant ainsi sa carrière dans la mode.
Elle a été la première femme asiatique à être admise à la prestigieuse Chambre Syndicale de la Haute Couture à Paris, un accomplissement significatif dans le monde de la mode. Les créations d’Hanae Mori se caractérisaient par leur mélange d’influences japonaises et occidentales. Elle était connue pour l’utilisation motifs audacieux, de couleurs vibrantes et des silhouettes fluides, caractérisées par des silhouettes gracieuses et des détails complexes.
Vêtements Hanae MoriÀ partir de 30 000 ¥
L’héritage d’Hanae Mori dans l’industrie de la mode continue d’influencer des créateurs du monde entier et ses contributions à la haute couture sont célébrées. Sa marque s’est étendue au-delà de la mode pour inclure des parfums, des accessoires, et même une ligne de robes de mariée.